Aujourd’hui, vendredi 17 décembre, les Tunisiens, toutes appartenances et tendances politiques et intellectuelles confondues, célèbrent, sous le signe de l’espoir en la réussite de la transition démocratique, le 11e anniversaire du déclenchement de la révolution de la liberté et de la dignité, une certaine journée datée du 17 décembre 2010.
Et si l’on s’est habitué, en commémorant de telles dates chargées de symboles dans le parcours historique et civilisationnel des nations, à évaluer le bilan et les acquis engrangés ou accumulés au fil des ans, tout en pointant les insuffisances et les manquements à la concrétisation des objectifs de l’événement célébré, les Tunisiens, élites intellectuelles, acteurs politiques de tous bords, activistes de la société civile et aussi citoyens lambda initiés à la chose publique, fêteront, aujourd’hui, l’anniversaire de l’amorce de la révolution en ayant pour ambition de se mobiliser, de serrer les rangs, de mettre de côté leurs différends de conjoncture pour dessiner ensemble les contours de l’avenir de leur pays, à la faveur de la mutation de la donne politique survenue quand le déclenchement du processus de rectification de la révolution intervenu le 25 juillet dernier, renforcé par les décisions du 22 septembre et le calendrier présidentiel du 13 décembre, a exigé l’adoption d’une nouvelle culture, d’une mentalité novatrice et d’un comportement à la mesure des exigences de l’étape à venir dans le long parcours de l’édification de la Tunisie démocratique.
Autant d’impératifs et d’obligations qui devraient être saisis comme des facteurs de mobilisation, d’engagement et de conviction quant à l’urgence absolue de penser l’avenir du pays, loin des agendas partisans et des ambitions personnelles démesurées, mais bel et bien dans une ambiance de sérénité commune, de consensus et de regards partagés vers un futur qui rassemble la Tunisie, avec toutes ses composantes, vers un destin commun.
La célébration d’une date aussi glorieuse et symbolique dans l’histoire moderne de notre pays ne devrait-elle pas sonner l’heure pour que les Tunisiens comprennent, enfin, qu’il est temps de construire et d’édifier leur avenir, dans une atmosphère de liberté et de responsabilité ?
